Après notre sortie quelques jours auparavant sur le fleuve Iracoubo jusqu’à la pour nous Inconnu , nous voici cette fois ci partis pour une autre découverte d’un lieu ou nous avons jamais ou très peu encore navigué,: le bas du barrage de Petit Saut.
Nous savons que les tarpons remontaient jusqu’ au barrage et que l’on y pêchait aussi quelques fois des Aimaras. Nous connaissions la crique et les chutes Grégoire et avions repéré déjà plusieurs autres entrées de Criques. Autant de terrains de jeux potentiels à découvrir et pourquoi pas d’autres chutes encore inexplorées?
Après avoir emprunté la route de petit saut, nous arrivons à la mise à l’eau sous le barrage. 3 Voitures de stationnées et tout autant de canoés type Rotomod. Un groupe de jeunes Garçons et Filles, sympathiques et se rendant aux Chutes Grégoire pour y passer la nuit!
Quelques échanges et explications pour leur facilités l’accès au début du sentier des chutes …
Canoé, moteur de 5 chevaux (je sais … on est feignant!) , cannes à pêche et chien chargés et nous quittons le dégrad. J’ai en tête, le souvenir de la Carte IGN, dessinant quelques criques aux caractéristiques prometteuses.
Nos commençons par ce que l’on connait… la fameuse crique Grégoire, l’eau y est magnifiquement claire et peu profonde. Au bout de la crique, une baignoire naturelle invitant à la baignade ou stationne déjà un groupe et une barque alu. Décidément… il est de plus en plus connu le coin! Demi tour… la tranquillité est de mise ce weekend!
Sur la remonté en sens inverse, quelque chose de coloré attire mon attention juste sous le canoë… : C’est un serpent Corail! Je suis entre fascination et inquiétude , en effet, il existe plusieurs serpents qu’on surnomme Corail. Si certains sont parfaitement inoffensifs, d’autres, au contraire sont parmi les plus venimeux du monde et potentiellement mortels!
Bien que pas agressifs, dans le doute, je préfère m’abstenir de toutes manipulations…
D’ailleurs aujourd’hui avec quelques recherches sur le Net, il s’agit de Micrurus alleni qui est bel et bien Venimeux!
Le ciel devient menaçant, il est grand temps de trouver un abri et d’y tendre une bâche avant que l’on se retrouve trempés comme la dernière fois.
Une plateforme dégagée un peu en hauteur mais accessible nous accueille à l’entrée d’une jolie petite crique. Le terrain est un peu en pente, mais on s’en contentera. D’ailleurs, juste le temps de finir de tendre une bâche et les premières gouttes commencent à tomber! Ouf, il était temps…
Comme bien souvent les pluies d’orage déclenchent des éclosions et ce sont ainsi des milliers de moucherons qui viendront voltiger la nuit tombée autour de la lampe Coleman.
Après une nuit à dormir comme un bébé, le soleil se lève et avec lui de nouveau là pluie… pas terrible la saison sèche! Occasion de faire la grasse matinée et de lire tranquillement mon dernier roman dans mon Hamac.
Enfin le ciel gris laisse la place au bleu et nous pouvons laisser le campement pour partir prospecter la crique.
La pluie à troublé l’eau durant la nuit mais plus nous nous avançons, plus la profondeur étant moindre, on arrive à voir le fond sablonneux.
Nous progressons au moteur , puis à la rame et nous finirons par porter le canoé par dessus les nombreux troncs.
Notre avancé nous conduit jusqu ‘à une magnifique plage de sable. La forêt y est très dense et les arbres en fruits et fleurs y sont nombreux comme autant de parfums sucrés qui nous ravissent les narines. Nous ne sommes pas les seuls à apprécier … nombreux sont regroupés pour l’occasion, papillons et oiseaux en tout genre comme les Morphos et Colibris qui pullulent!
A Partir d’ici, et après une pause baignade, nous continuerons à pieds, cannes à pêche et go pro en main.
Gem, notre Border Coliie est aux anges ! Elle nage entre les troncs emergés et les ilots de sables bordant la Crique!
Pas top pour pêcher avec un chien « con con » entre les jambes! David la rappelle au pied et la maintient en arrière afin que je puisses prospecter les zones un peu plus profondes aux spinners (leurre).
Un endroit magnifique qui ressemble à bien des criques ou l’on retrouve des Aimaras….
Pourtant , ce n’est pas faute d’être remonté suffisamment loin et d’avoir fait toutes les cachettes possibles mais aucune attaque aimaresque! Seules quelques poissons Madame très territoriaux viendront s’attaquer aux leurres.
Pas d’aimaras en vue, ni de cascades… Il y a de moins en moins d’eau dans la crique. Nous faisons demi tour.
La démarche est plus rapide et David qui à la fâcheuse mauvaise idée de marcher tout le temps pied nus, ne prends pas garde et se « plante » un bout de bois dans le pied. Il arrive à l’extraire mais la blessure est profonde et la douleur intense .
Je l’aiderais sur les derniers mètres car il a du mal a prendre appui sur son pied. Nous rentrerons finalement au campement.
Démontage rapide du campement et chargement des affaires et nous voila sur le chemin du retour, direction le barrage.
L’on croise sur le chemin du retour des marsouinages de ce qui semble être des tarpons.
David me laisse lancer quelques leurres mais quand je vois sa pâleur et son visage crispé de douleur, j’écourte rapidement ma pêche!
Vite, la priorité est de rejoindre la voiture surtout que les nuages se font menaçant et le vent se lève.
P^$ù^n de saison sèche!!!
Enfin, l’on aperçoit la voiture …. soulagement pour David!
David, se réfugie dans la voiture plié de douleurs et de fièvre pendant que je me charge du rangement des affaires et du canoe dans la voiture ! ah j’vous jure…. pfff
Bilan:
Il aura fallut à David un traitement antibiotique et plusieurs jours d’Arrêt de Travail à être alité pour récupérer de sa blessure. Un rappel sans doute sur le fait que à être trop confiants avec notre environnement familier qu’est la forêt Amazonienne qu’on en oublie quelquefois les règles de base. Comme quoi , le danger ne viens pas forcement de là ou on crois…
Toujours partir avec une minimum de trousse de secours, ne serais même que du Rhum et surtout, des vrais chaussures si vous prévoyez de traverser crique, chablis ou de vous aventurer en Forêt en dehors des sentiers battus.
Sinon, tout comme nous, votre sortie Paradisiaque pourrait bien se finir en enfer…
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