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Nov 01 2016

La vie pure en Guyane

Enceinte! le verdict est tombé… Bien que enfant voulu et décision longuement réfléchie , je ne me m’attendais pas à ce que cela arrive … comment dire…  si vite ! Passé les moments de pleurs (de joie et surtout de panique) , je prends conscience qu’il faut que je profite un maximum de ces moments privilégiés que nous avons avec David de pouvoir nous échapper sur plusieurs jours en forêt sans contrainte.

Un des coins que je préfère et qui reste assez peu fréquenté , surement en raison de la difficulté d’accès et de la rusticité du coin (pas de carbet, pas de degrad, berges marécageuses ) , est Le fleuve Counamama.

L’opportunité du long week end de la toussaint est ideal pour ce genre de sortie…
Avec nous , Geff qui a besoin de changer d’air et de retourner au vert et un couple d’amis Maxime et Jennifer venant d’acheter un ensemble barque alu / moteur flambant neuf et bien déterminés à profiter des joies de la forêt Guyanaise accompagnés de personnes ayant un peu plus l’expérience du terrain.  Pour un baptême, la barre est haute!

Départ très tôt le matin de Cayenne car l’éloignement et  l’absence de dégrad nous oblige à composer avec la marée afin que la mise à l’eau ne soit pas trop galère…

Le spectacle du levé de jour sur la savane de Sinnamary à quelque chose de magique . Si l’on rajoute le sable blanc Kaolin qui donne une allure de piste de neige , l’on a du mal a croire que nous sommes en Guyane…

Après plusieurs kilomètres de piste en Kaolin praticable en voiture uniquement durant la période sèche, nous arrivons à destination et nous garons nos voitures en bordure de clairière. Il ne faut pas perdre de temps car la marée baisse et la mise à l’eau risque de devenir de plus en plus difficile. La technique est au fil des sorties bien rodée et nous ne tardons pas à charger les affaires et à prendre la direction pour remonter la Counamama.

Le fleuve se rétréci au fur et à mesure de notre avancée, devenant plus sauvage. Les obstacles deviennent de plus en plus nombreux et les barreurs doivent faire preuve d’adresse pour jongler entre troncs et courants.

David est habitué à l’exercice et passe sans problème .  Quant à Maxime bien que débutant en la matière,  avec les quelques conseils de Geff, il  s’en sort comme un Chef!

La Counamama est maintenant de plus en plus encombrée et prends des allures de crique  . Le lieu où nous avons l’habitude de nous installer est malheureusement occupé par des pêcheurs équipés de leurs kilomètres de filets et leurs gros congélateurs… Triste Guyane… nous qui pensions être seuls pour ce week-end.

Nous poursuivons donc plus loin à la recherche d’ une autre zone de campement qui dans mes souvenirs, était tout aussi sympathique .  Au détour d’un virage, je reconnais la plage et nous accostons enfin.

 

Chacun s’active à y installer son campement.

Rien ne manquera à notre confort de ce long weekend… camping, version 3 étoiles! Bâche pour la cuisine, table et sièges, lampes à essence… rien ne semble manquer à notre confort.

Pendant que Max et David, discutent mécanique et admirent le nouveau moteur flambant neuf Yamaha, les filles et les chiens s’adonnent à la baignade.

L’eau est claire et très rafraichissante. Un vrai bonheur !

Un petit coin de Paradis bien loin de la civilisation.

 

La journée est bien entamée, nous allons tenter un coup de pêche un peu plus bas dans une fosse repérée au sondeur. Plusieurs petites attaques et ferrages ratés… C’est au final Max qui aura le plus beau départ , canne pliée, moulinet sifflant… , après un jolie combat, un très beau Piranha noir à l’oeil flamboyant et aux dents accerées est ramené à la barque alu . Premier Piranha pour Max et pas des moindre… Bravo !

Détendus et sereins nous retournons au campement pour y démarrer le feu afin d’y faire cuire les magrets de canard ramenés par Max et Jenn. Les menus du séjour n’ont pas été fait pour le régime … Magrets, Fondue savoyarde, Gigot d’agneau, Gâteau caramélisé à la banane … accompagnés de bonnes bouteilles de vin à laquelle je n’ai malheureusement pas droit …  On se soigne lors de nos expéditions!

Les journées se suivent, les chasseurs/ pêcheurs du campement plus bas sont partis , nous voila à présent seuls . Nos journées sont farnientes, détente complète ponctuées de cession pêche, installation de piège photo , baignade et bonne bouffes. 


Nous ferons de sympathiques rencontres lors de nos balades nocturnes : serpents, pians, martins pêcheur et un Pac qui à échappé aux chasseurs… mais jusqu’ à quand?

Cela fais déjà 3 jours que nous sommes là , le temps passe vite… Une dernière baignade et nous plions le campement , la route du retour est longue et nous sommes encore une fois tributaire de la marée.

Petite mauvaise surprise en revenant au niveau de l’endroit ou nous avons mis à l’eau quelques jours auparavant … Petite erreur de calcul sur la marée sans doute faussé par le décalage  dans le temps et entre l’amont et l’aval de la Counamama. Elle est en effet très basse et la berge de déchargement est à 1m50 au dessus de l’eau … Beaucoup plus galère pour sortir les barques!

On s’organise en faisant une chaine pour sortir les affaires, on encorde les moteurs! Comme des pros, les garçons s’en sortent à merveille pour nous sortir les barques alu.

C’est un peu nostalgique que je quitte les lieux car je sais qu il va se passer un peu de temps avant que je puisse revenir en ces lieux magiques … mais j’ai des images plein la tête et j’imagine déjà le temps venu ou David et moi pourrons faire découvrir à notre futur enfant les joies de la Vie pure en Guyane au coeur de cette foret amazonienne qui j’espère restera un temps encore préservée…

Résumé en video

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