GWF (Guyane Wild Fish) , c’est le nom d’un association regroupant aquariophiles débutants et confirmés et autres passionnés de nature.

Cette association existe depuis un peu plus d’un an et je m’y suis laissé entrainer par des amis via les réseaux sociaux. Si vous souhaitez la rejoindre, cliquer sur la photo à gauche pour en suivre le lien Facebook.

Une sortie y est alors proposée sur L’Oyapock fleuve frontière il sépare à l’extrème sud  la Guyane Française et le Brésil. Compte tenue de son éloignement de Cayenne  et de ses nombreux sauts,  c’est un des fleuves que je connais le moins de Guyane. Une excellente occasion donc de découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles espèces notamment en pêche sportive puisque s’y trouve entre autre le fameux Bicuda et la Torche Tigre, espèces que je n’ai jamais encore pêchées.

Au delà du coté loisir de cette expédition, l’objectif sera la capture d’un maximum d’espèces pour en effectuer un  inventaire rigoureux qui sera accompagné de photos et d’échantillonnages à vocation scientifique.

L’Oyapock avec ses 204 espèces identifiées seulement présente un grand potentiel de nouvelles découvertes pour la science et l’opportunité un approfondissement essentiel des connaissances biologiques, écologiques ect..deja existantes.

Tous les moyens,  non préjudiciables à la nature bien entendu,  seront mise en oeuvre par l’équipe pour parvenir à cette mission afin de réaliser le maximum de captures : nasses, épuisettes, filets, épervier, canne à pêche … et ramener le plus d’informations possibles : videos, photos, mise sous alcool, descriptions…

Le but étant très clairement de crédibiliser l’association afin de lui permettre d’être reconnue à l’échelle scientifique.

Le départ à lieu le Vendredi matin 02 Octobre depuis Cayenne ou nous rejoindrons après 3 heures de route Saint George de l’Oyapock .

Une fois les présentations faites avec l’équipe du prestataire touristique Oyapock évasion  et son représentant Thierry Beltan ,  ce dernier nous fais faire un petit tour touristique rapide  de la ville de Saient Georges.

Dernières explications sur le déroulement du séjour par notre guide  et petits réglages effectués par Roland notre Caméraman qui sera chargé de nous faire  une video de l’expédition.

Nous chargeons nos affaires personnelles dans une première pirogue qui nous amènera après quelques minutes de navigations jusqu’à Saut Maripa dont la réputation est d’être le plus beau de Guyane mais aussi le plus dangereux…

Quasiment  infranchissable et encore plus en cette saison sèche, nous déchargeons nos affaires pour les transporter de l’autre coté du saut après quelques minutes de marche ou nous attends une deuxième pirogue déjà chargée avec l’ensemble des vivres pour 4 jours. Nous qui trouvions avec Geoffrey , que lors de nos expéditions nous étions chargés… au final il y a de largement quoi nous rassurer! Après une demi heure de jeu de Tetris pour tout faire rentrer dans la pirogue, nous voila prêt .

Il nous faudra pratiquement 3 h de remontée en pirogue sur le fleuve l’Oyapock avant d’arriver sur la crique Noussiri.

J’avais pris mon GPS pensant pouvoir y faire un relevé du tracé pour effectuer une remontée par la suite par mes propres moyens… mais déjà aux vues des premiers sauts, la dangerosité des lieux et le talent incontestable de notre piroguier et de notre takariste évitant les nombreux pièges finissent de me convaincre que partir seuls relève de l’inconscience!

Enfin, la pirogue ralenti sa cadence pour s’engouffrer dans une petite crique sur la droite, coté français,  nous sommes sur la  Noussiri .

Après quelques minutes de remontée calculée au millimètres au milieu des méandres de bois et roches nous arrivons à un joli petit saut et un petit espace dégagé sur le coté qui sera notre zone de campement pour le reste du séjour.

Déjà les plus passionnées Antoine et Gregory sont déjà à l’eau et arpentent équipés de leurs masques et tubas chaque recoins.

D’ autres explorent  la petite crique située à l’arrière du campement. Quand à Geoffrey et moi même bien évidement nos montons nos cannes à pêche!

Notre cuisiniere dresse la table pendant que  les autres accompagnateurs inspectent l’ancienne structure de campement déjà existant…. vu l’état de délabrement, il ne fait aucun doute qu’il faut le refaire .

Après le repas nos guides partent en pirogues pour revenir en fin d’après midi avec un carbet  « Ikea en Kit » pour reprendre l’expression de Eric P.

Je suis très impressionnée par les efforts et la dextérité de nos guides Brésiliens et amérindiens à nous monter jusqu’ a la nuit tombé un hôtel à hamac d’une capacité de 20 personnes.

Et comme cela n’était pas suffisant , malgré tous ces efforts déjà fournis,  ils nous aident à attacher nos hamacs et nous préparent la fameuse boisson brésilienne, la Capirinha,  à base de Cachaça (alcool de canne) équivalent de notre Ti punch guyanais.

Voici un exemple de repas servi par Oyapock évasion lors de notre séjour

Nos fous furieux aquariophiles arpenterons jours et nuits pendants 4 jours les endroits accessibles de la crique , remuants troncs,  racines, sables, inspectant minutieusement le contenu de chaque coup d’épuisette,  à la recherche des spécimens non encore répertoriés …

Chaque spécimen intéressant aura droit à sa séance photo en studio brousse de fortune … Les conditions en plein nature n’étant pas toujours facilement maitrisables et les stars capricieuses, les prises seront nombreuses.

Voici quelques exemples qui m’ont été permis de photographier. Merci Antoine pour les Identifications.

Hypostomus gymnorhynchus

Gymnotus carapo

Guyanancistrus longispinis

Niveau pêche à la canne, se ne fut pas la grande éclate  néanmoins quelques jolis poissons de sortis.

Des aimaras certes petits mais visiblement peu habitués à voir passer des leurres, certains n’hésitant pas à s’attaquer à des leurres d’1/3 de leur taille.

Nos guides non plus d’ailleurs ne semblent pas habituer à voir des pêcheurs utiliser ces techniques modernes ,   …. ils ont bien rigolé  en voyant  mes leurres énormes à plumes et rose bonbon qui pourtant ont donnés des résultats.

Félicitation à Vincent F qui arrivera à sortir le fameux Bicuda limite sous mon nez (grrr… ) . Je n’ai pour ma part eut que le combat épique de ce carnassier  qui s’en est suivi par un décrochage à mes pieds! Pas facile de ramener ce poisson car il  à la gueule très dure et saute comme pourrais le faire un tarpon pour se débarrasser de l’élément perturbateur. Bravo Vincent !

Effectivement à voir notre piroguier jeter l’épervier …. leur technique de pêche est visiblement plus efficace!

Ce sont pas moins de 70 espèces qui seront capturées et répertoriées par les 12 membres de l’association durant ces 4 jours sur la crique Noussiri dont peut être une nouvelle pour la science… affaire à suivre donc.

Pour ma part, j’ai adoré cette expédition, j’y ais appris énormément sur les poissons de Guyane et l’aquariophile en générale. Très surprise d’y trouver autant d’espèces dont certaines n’ont rien à envier aux spécimens commerciaux que l’on trouve en animaleries.

J’y ais fais aussi des rencontres forts sympathiques avec des personnes toutes plus intéressantes les unes des autres et qui savent rester simples et accessibles face à des néophytes comme moi !

J’ai même rencontré Hadrien L, un photographe mi homme mi poisson qui je pense au final  à passé plus de temps sous l’eau que sur la terre ferme… je suis sur qu ‘il ne va pas tarder à  lui pousser des ouïes un jour et qu’il finira  poisson! …

La preuve en image , il s’attaque déjà  aux leurres… :-p

Enfin félicitation à l’équipe de  Oyapock Évasion qui nous ont bichonnés tout en sachant se montrer très discrets durant le séjour. Cliquer sur l’image pour avoir accès à leur site.

Peu habituée à autant de confort , il est vrai que j’ai sus grandement en apprécier les avantages.

Je les recommande vivement à tous ceux qui souhaitent découvrir l’est Guyanais en tout sécurité et dans une ambiance détendues et  sympathique.

Photo de l’équipe au grand complet. 

Enfin, voici ma vidéo de notre trépidant séjour , en attendant que celle de notre caméraman Roland vois le jour.

Rendez vous l’année  prochaine je l’espère pour une autre expédition de ce type.