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Fév 18 2012

A la recherche de L’oeil Rouge…

En pleine période de saison des pluies, nous décidons courageusement de partir passer une nuit sur les marais de Kaw et de remonter jusqu’à l’embouchure pensant y trouver des Palikas puisque cette année ils ont étés très peu présents et minuscules dans les marais de Kaw même.

Nous arrivons à kaw en milieu d’après midi. Nous commençons par une balade tranquille pour observer les différentes espèces d’oiseaux qui trouvent pour eux un véritable Paradis.

Jacana noirs et cormorans nous souhaitent la bienvenue.

Nous prospecterons différents spots de pêche dans l’espoir de faire monter au leurres quelques Tarpons venus ici se nourrir. Bien que leur marsouinage en groupe trahisse leur présence, ils boudent littéralement les leurres. Rares sont les attaques. Je réussirais néanmoins à en ramener un au sec au bateau. Petite photo avant la release.

Le soleil commence à ce coucher à l’Horizon, nous laissant comme à l’habitude des images nous laissant paraitre de bien petites choses…

David s’acharnant au leurre, coucher de soleil sur le carbet touristique  et Benjamin jouant les funambules à la pêche.

Nous commençons à nous inquiétez de savoir ou nous allons dormir. Un carbet est libre mais il y a en son centre un énorme nid de Guêpes... Aucun d’entre nous ne semble avoir l’étoffe d’un Héros ce soir pour Tenter une séance d’acupuncture pour se débarrasser des envahisseurs… Pas Grave en attendant, nous trouvons une ancienne barge flottante aménagée qui servait du temps ou elle était en meilleure état, à accueillir les touristes.

Nous nous amarrons avec la barque alu au niveau de la plage arrière et attaquons le repas par le ti – punch.

Nous écoutons les bruits de la nuit et on entends déjà le ronronnement des moteurs de différents prestataires chargés d’en mettre plein la vue au touristes en mal de sensations fortes. A l’aide de lampes, ils cherchent dans la nuit le fameux point rouge dont l’œil se reflétant trahit sa présence.

Ils passent juste à coté de nous… On casse un peu le mythe  je pense des marais infestés de caïmans et autres bêtes sauvages. On est généralement pas trop bien vus… Pas grave, on s’en fou!

Ils s’arrêtent à quelques mètres de nous car ils ont repérés un jeune caïman à Lunettes ! s’en ais fini de notre tranquillité… on entends déjà les « ohhhhhh », « whaouuuuu » « Bravoooo » « Vite mon appareil »… suivi des centaines de flashs qui s’en suivent avant la relâche du reptile.  Un moindre mal je me dis quand on sait que c’est grâce à l’économie touriste et l’argent qu’on peut en retirer qu’on arrive à protéger le site et ainsi sauvegarder les espèces de Caïmans ici présents.

Nous attendrons un bon moment avant de à notre tour décidez de taquiner les Caïmans un peu. C’est benjamin qui découvre ce soir les marais  qui va se charger de l’attrapage, david des approches en barque alu et moi le reportage photo.

On arpente à notre tour le marais mais les yeux se font rares. On ne tarde pas a rejoindre et à se mêler aux autres embarcations des prestataires. Apparemment la chasse aux yeux est maigre se soir. Peut être le niveau est s’il trop haut et les reptiles sont réfugiées plus dans les berges…

Soudain, un œil brille dans la nuit, on approche doucement , benjamin commence à se pencher sur l’animal et d’un geste il l’attrape. C’est un petit caïman à lunette. A lunette, en raison de arrête osseuse située entre les deux yeux.

 

Après une séance photo et relâche du prisonnier ,  on en rattrape un autre quelques mètres plus loin, celui là est minuscule.

Il a la bouche grande ouverte montrant ainsi ses jolis petites quenottes et pousse des petits cris appelant sa maman…

Alors que le bébé caïman continue d’appeler sa mère, on entendant une grosse masse postée sur la berge qui se met à l’eau. Prudent nous remettons le bébé à l’eau.

Fatiguées, nous rejoignons la barge flottante et décidons de nous y installer pour la nuit. La pluie se met à tomber. Les touristes ont rejoint leur camps de base respectifs ou le dégrad. On s’endort paisiblement avec les bruits des  marais

Les rayons de soleil matinaux viennent nous réveiller en douceur. Petit dej sur les marais … un vrai délice. La pluie ne cesse de tomber, personne ne semble motivé pour quitter la zone abritée.

 

 

 

Petite tentative de pêche au Piraï (piranhas) avec une petit bas de ligne en acier avec un petit bout de jambon au bout de l’hameçon.

La touche ne tarde pas à venir. Il tire fort pour sa petite taille. Ils sont magnifiques à kaw avec leur habit de lumière pailleté.

Enfin une accalmie, on se motive et on démonte les hamacs. Un rayon de soleil par dessus les nuages et le ciel nous offre un magnifique arc en ciel .

Direction l’embouchure pour tenter de trouver les gros tarpons. En deux heures avec des pauses pêche seront nécessaires pour rejoindre l’embouchure.  Mais rien , nada… pas une touche.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les ibis nous attendent et nous offres le spectacle de leur vole au dessus de nos têtes. Il a bien faillit disparaitre des ciels guyanais en raison de sa chasse intensive. Il est intégralement protégé à ce jour. Le temps de sortit l’appareil ils sont déjà loin.

Des pêcheurs sont entrain de poser un filet et barre en totalité l’estuaire… Sans doute une des explications possible sur le fait que les tarpons ne peuvent plus remonter vers les Marais. grrrR….

Déçus, nous reprenons le chemin du retour. Quelques traines à certains endroits on l’on vois de timides marsouinages ne donneront rien de très concluant. Nous croiserons des saïmiris qui piqués par la curiosité viendrons nous voir. Un petit cabai, le plus gros rongeur du monde,  tentera également une traversée.

Enfin, toujours beaucoup d’oiseaux dont cet arbuste recouvert de nids de caciques ou oiseau « cul jaune » (sur la photo de gauche) tel un tas de chaussettes . Ils semblent avoir été tous désertés. En effet ,on entends pas dans les alentours leurs cris et claquement bruyants et si caractéristiques.

Un autre oiseau tout aussi bruyant attire notre attention sur la berge juste au dessus de l’eau. Un gros oiseau couleur fauve avec de larges yeus rouges cerclés de bleu et une huppe sur la tête.

Il s’agit d’un Hoazin. (OPISTHOCOMUS HOAZIN). Adulte il fait 70cm de large et pèse un peu moins d’un kilo.On le dirais descendre de la préhistoire, d’ailleurs au stade jeune, il possède encore des griffes au bout de ses ailes. D’après un fossile découvert en Colombie , il est considéré comme l’oiseau moderne le plus ancien encore existant : plus de 18 millions d’années

De part sa morphologie, on comprends bien qu’il n’est pas vraiment fait pour voler, il est très maladroit. Il se contente de voleter de buisson en Buisson. Il émet des cris rauques ressemblant à une respiration asthmatique d’un fumeur.

Il est exclusivement végétarien et se nourrit de graines et de fruits.

Nous laissons ce couple de volatile effrayé  couver ses œufs en paix et poursuivons notre route.

Encore une dizaine de minute et nous passons devant l’entrée du canal de Kaw rejoignant l’Aprrouague. Il  n’est pratiquement plus navigable tellement il est envahit par la végétation malgré la période de saison de pluie. Difficile de croire que les tarpons puissent remonter par là aussi.

Nous ne tardons pas à rejoindre la zone de dégrad ou nous avons mis à l’eau la veille.  Benjamin et David vont récupérer le 4X4 garé un peu plus haut pendant que j’attends sur le parking.

Un minuscule tache bleu et jaune se met à sautiller sur le sol. Intriguée, je me rapproche. Il s’agit en faite d’une petite grenouille Dendrobate. Habituellement on les retrouvent un peu plus haut sur le sentier FAVARD dont le départ se situe effectivement juste à coté mais plus rarement à découvert sur le parking. Je la poursuis avec mon appareil photo, histoire d’avoir quelques clichés. Pas facile, elle est rapide et je n’ose pas trop y toucher.

Cette dendrobate à pour nom d’espèce tinctorius . Son nom ne provient pas du fait de sa teinte vive mais plutôt à l’ utilisation qu’en font certaines tribus amérindiennes. En effet, sur son dos se trouve un mucus qui frotté sur la peau de jeunes perroquets, à l’emplacement de plumes caudales précédemment arrachées, provoque la repousse de plumes anormalement colorées et appréciées pour la confection de parures. On appelle ce procédé le Tapirage. 

Les Indiens en faisant chauffer l’animal au dessus d’un feu, récoltent les gouttes de venin et en enduisent la pointe de leurs flèches pour la chasse.

Il semblerait que la toxicité provienne de son biotope et de son alimentation car une fois maintenue en captivité, elle perds progressivement cette arme défensive.

Voila une belle journée que s’achève, il est temps pour nous de rejoindre Cayenne et d’emprunter la longue route sinueuse de Roura.

Pour vous, voici une petite vidéo de ce weekend .


 

 

 

 

 

 

 

 

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