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Nov 03 2010

A la recherche de la Crique plomb

Une envie de pêcher l’aimara? pas le temps ni le budget pour partir jusqu’a saut mouche ou Takari tanté?

Bon, alors tentons de trouver un spot plus près et moins couteux pour satisfaire mes envie de dépucelage de ma nouvelle canne XZOGA Mastery acheté justement pour l’aimara.

Un petit coup d’oeil sur la carte et sur google earth, une crique semble être accessible et sa configuration semble être prometteuse

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Nous hésitons un peu car le GPS semble avoir quelques problemes et refuse de s’allumer… Est ce bien prudent??? Nous verrons bien… nous partons enfin après avoir fait les quelques courses nécessaire à notre périple de 3 jours et deux nuits.

Je ne m’attarderais pas trop sur les détails comme l’oublie du sac de pêche par david (obligé de faire demi tour et perdre deux heures) ou le faisceau de la remorque qui se décroche en route malgré les recommandations préalable dont je lui avait fait sur son rafistolage à deux balles!

Bref, nous mettons à l’eau la fileuse et son moteur 30 chevaux et nous voila parti pour de folles aventures. Nous repérons avec le gps l’intersection et nous nous engageons dans un des bras du lac ….Nous avançons tout doucement en silence au milieu de ce cimetière d’arbre qui se referme sur nous tel un morbide labyrinthe. Le silence est de rigueur… sans doute le stress. Le danger est omniprésent. Le moindre faut mouvement faisant taper la barque le long d’un tronc ou même une vague provenant du remous du moteur peut déclencher la chute d’un ou de plusieurs de ces immenses arbres sur nous. Vu les incidents du début de journée… je me met à croire qu’il s’agissait peut être d’un signe.

 

J’observe avec attention les orchidées fleuries qui subsiste en plein cagnard au sommet des arbres.

Pour ma part,cela fais moins d’une heure que l’on navigue et je suis en train de cuire…

La foret morte est interminable et à chaque virage, le pire semble être encore à venir. Les arbres sont de plus en plus haut et nous sommes contraint à les raser de plus en plus près alors que le soleil commence par descendre de plus en plus bas dans le ciel.

Nous nous rapprochons d’une berge dégagée pour y établir le camp pour la nuit.

En prenant soin de choisir un coté où les arbres on le moins de chance de s’écrouler pendant la nuit, le camps est vite monté: Hamacs, bâches et moustiquaires de rigueur.

 

Quelques photographies d’une jolie chenille dont je m’abstiendrait de toucher… les insectes en Guyane étant généralement rudement armés de piquant ou venin pour palier aux nombreux prédateurs…Celle ci est une experte en tout cas du camouflage… elle imite très bien l’arbre qu’elle colonise.

N’est elle pas mignonne? On dirais pollux dans le manège enchanté. Tournicoti, tournicottoooo…

Bref, trève de plaisanterie…. on est pas là pour rigoler! Faut bien essayé d’attraper le repas du soir. C’est donc canne en main, que j’arpente à pieds les berges équipé de ma nouvelle canne et de mon Popper fétiche. Une petite sortie de crique m’inspire confiance… Deux lancers et une première tape sur le leurre. Je relance, j’effectue deux “pop”, marque un temps de pose… et je vois venir un gros poisson madame (un peu moins de 30cm), il se pose la, contre le flanc de mon popper, immobile. Je fais a peine bouger mon leurre et le poisson féroce se jette dessus avec rage! Trop petit, il n’arrivera pas à se piquer!

Je relance en direction de la zone du poisson madame mais pas de réponse… Je ramene tranquillement mon leurre quand soudain a quelques mètre a peine de la berge, un énorme plouuuuf, mon popper disparait, ma tresse se tends, la canne se plie et le frein se met à chanter… Ca c’est sur, c’est un aimara! Il effectue un saut hors de l’eau, il est balaise le pépére… Le combat reste assez court et je le ramène contre la berge. Il est piqué sur le triple arrière . Evidement, blonde que je suis… je n’est pas pris de pince pour l’attraper! J’appelle david à la rescousse mais en vain, il ne m’entends pas, il est parti en vadrouille à l’opposé. J’essaye de le hisser sur la berge mais il dois bien faire 7 kilos et je suis en montage assez fin, le moindre mouvement risquerait de casser le bas de ligne. David fini par m’entendre et accourt avec la pince… Hélas, le féroce Aimara à force de se débattre, réussi à m’ouvrir le triple à l’arrière du leurre et se fait la belle!.Bravo!… j’accepte ma défaite car je suis ravie de savoir qu’il y a bien des aimaras dans le coin.

Retour au camp avec un grand sourire aux lèvres…, la pression de la journée à disparue pour ma part.

Je termine de descendre les dernières affaires de la barque et prendre en photo le magnifique coucher de soleil, pendant que david est en train de faire le feu en plein milieu d’un tapis de fougères grillées par le soleil… Le feu ne tarde pas à s’étendre, enflammant la plaque entière de zip et mon joli paréo posé au sol.

J’accours aussitôt essayant de sauver mon paréo transformé en torche et éloigner le matériel de pêche qui a chaud aux fesses également.

grrr…. daviiiiiid!

 

 

Après une nuit fraiche bercée par le hurlement des singes hurleurs et autres animaux …, le soleil se lève enfin! Le temps pour moi de me saisir de ma canne et retenter la prise de la veille. Une attaque d’un petit aimara valeureux mais hélas non piqué malgré ses looping autour de mon leurre.

Après un copieux petit déj et le démontage du camp, nous reprenons notre progression en direction de la crique Plombs.

 

Un demi heure plus tard, la quantité d’ arbres morts diminuent pour laisser place à une crique qui se rétrécie au fur et a mesure… Je trépigne dans la coque alu en imaginant les nombreuses cachettes à aimara que l’on croise.

La crique deviens de plus en plus limpide et fraiche. Des bancs de centaine de petits poissons passent sous l’embarcation. Le niveau de la crique est de plus en plus faible. Nous descendons alors et tentons une remontée maintenant à pied. Avec une telle chaleur, une baignade s’impose. Total bonheur. Je trouve un bloc d’argile au fond de l’eau et profite pour me faire un peeling intégral! séchage au soleil tel un lézard puis rinçage! Voila, séance thalasso beauté du weekend!… mieux qu’en institut!

Après cette pause détente fort agréable, le temps pour nous de trouver un lieu pour établir un campement pour la journée. Les avis divergent… j’optient gain de cause pour un camp en zone dégagée à l’entrée de la crique.(meilleur pour la pêche).

L’endroit est totalement désert… Le dernier passage d’humain dois dater de belle lurette. On se sent isolé et au bout du monde! David reprends rapidement son coté nature sauvage et se transforme en homme de “Cromignon” pour le plus grand plaisir… des insectes qui trouveront son derrière bien tendre!

Le moment tant attendu de la pêche arrive!!! Le soleil deviens moins violent… les aimara devraient se mettre à l’affut. On prospecte en barque les sorties de crique, les herbiers, les troncs…. mais rien de rien, nada! même pas une tapounette de poisson madame! c’est a ne rien y comprendre….

Le soleil se couche, heure à laquelle les moustiques se réveille! ouille! aille!

 

 

 

Tant pis, je veux tout de même tenter la dernière crique avant de rentrer au camp! Ultime lancer, je me retourne en direction de david qui me parle et paffff, une attaque frappe avec violence l’eau! Oupssss! mon leurre! Je ferre, la bête y est! Un beau aimara saute alors hors de l’eau et manque d’atterrir dans la barque… L’euphorie! il se bat comme un diable, la canne et le moulinet Caldia que yohan m’a prêté jouent à merveille leurs roles! Le leurre est réarmé en hamecon costaud cette fois, pas de risque de décrochage donc! En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’aimara de environ 5 kilos je pense est monté a bord pour une séance photo bien méritée.

 

 

Une autre superbe soirée en perspective sous un ciel étoilé et l’on s’endors l’esprit plein de rêves d’aventures et de liberté…

 

C’est avec un vacarme assourdissant de perroquets et oiseaux en tout genre que nous nous réveillerons dès les premiers rayons de soleil. Une petite ballade s’impose pour profiter des paysages que nous offre la foret en effervescence avant que ne commence les heures caniculaires. Deux jeunes loutres viennent nous faire un petit coucou avant de disparaitre en un instant. Mince mon appareil n’est pas à ma portée…

La brume se dissipe peu à peu à la surface de l’eau. L’ambiance est mystérieuse…

Retour au campement, sieste à l’ombre des arbres, avant de procéder au nettoyage et rangement de nos affaires. Et oui, il faut repartir hélas… Nous quittons à regret notre petit Avre de paix du weekend et prenons le chemin du retour avec sérénité. Nos visages sont détendus…. Bientôt nous reviendrons.

 

 

Ah la Guyane…. quand tu nous tiens!

 

12 Commentaires

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  1. Marie-France

    merci SABRINA , je me réjouie sans me lasser de voir tes belles photos et de lire tes belles histoires.MERCI ENCORE et GROS BISOUS.

  2. Marie-France

    merci SABRINA , je me réjouie sans me lasser de voir tes belles photos et de lire tes belles histoires.MERCI ENCORE et GROS BISOUS.

  3. TITI

    Encore un super compte rendu de notre reportrice de pêche et nature préférée !Bravo !

  4. TITI

    Encore un super compte rendu de notre reportrice de pêche et nature préférée !Bravo !

  5. Marie-Hélène

    J’adore… on vous accompagne au travers de tes récits … Une envolée de bisoux !!!

  6. Marie-Hélène

    J’adore… on vous accompagne au travers de tes récits … Une envolée de bisoux !!!

  7. MIMI

    C’est très bien fait on s’y croirait. Dommage pour le paréo il fait très "mode" comme ça!!!

  8. MIMI

    C’est très bien fait on s’y croirait. Dommage pour le paréo il fait très "mode" comme ça!!!

  9. MIMI

    Elle est mignone la petite chenille on dirait une peluche

  10. MIMI

    Elle est mignone la petite chenille on dirait une peluche

  11. vie de mer

    c vraiment magnifique, de tr belles photos et un texte qui nous fait rêvermerci bisous

  12. vie de mer

    c vraiment magnifique, de tr belles photos et un texte qui nous fait rêvermerci bisous

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