Décembre est proche… , grosse période d’activité à mon travail qui rend mon absence difficile , mais bientôt le retour de la saison des pluies et je veux absolument retourner sur le haut sinnamary prendre quelques aimaras …surtout qu’il parait que la fin du Monde est proche…
Je réussi à négocier quelques jours … ah surprise! Parmi ces jours, le 1er décembre est le jour de mon anniversaire!. Une fois n’est pas coutume , ce 33 ème anniversaire se fera en forêt profonde.
Nous voila ainsi partis pour une expédition qui doit nous mener à Takari. Le niveau de l’eau est incroyablement bas et nous nous arrêterons à saut mouche. Notre trop maigre expérience en passage de saut nous montre la voir de la sagesse. Je n’ai pas souvenir de l’avoir vu aussi bas.
Nous trouvons la petite crique qui nous mène à notre zone de campement habituel. Le niveau y est aussi très bas et les troncs habituellement immergés sont à 1m-1m50 au dessus de l’eau. Prévoyants, nous avons emmené la tronçonneuse , ce qui nous permet de nous faire un étroit passage entre les enchevêtrement de branches.
Punaise… si il faut faire cela plusieurs fois par jour pour aller à la pêche, cela risque d’être une sortie sportive! ça tombe bien, j’ai quelques kilos à perdre et besoin de sport! Je suis pas la seule remarque ;-)…
Une chose est certaine, c’est que vu le mal que l’on se donne pour arpenter la crique, nous sommes à l’abri d’autres visiteurs curieux!
Un gros tronc barre le passage, on le connais bien celui ci . Une tentative très optimiste pour tenter de réduire son diamètre et finalement , nous déchargerons les affaires, ferons passer la barque à vide par dessus le tronc, pour ensuite recharger les affaires. 10 mètres plus loin, plus assez d’eau dans la crique….grrr…. c’était bien la peine tiens!
Nous continuons à pied jusqu’au campement chargés comme des bourriques. La routine quoi…
Enfin confortablement installés et rafraichis de nos efforts, nous repartons enfin nous adonner à notre passion commune : la PÊCHE!
Nous tentons des dérives équipés de poppers et leurres de surfaces. Des tirs précis au raz des berges et des troncs mais aucune activité. Seuls quelques gros leurres souples arriverons à déclencher quelques timides attaques.
Les journées se suivent et se ressemblent… pas plus d’activité la veille que le lendemain…
Un prestataire touristique est présent également sur site et ne semble pas « cartonner » d’avantage. Ils campent directement sur une barge flottante sur le sinnamary et sont donc les premiers aux aurores à pouvoir arpenter les berges encore vierges. Nous , il nous faut une demi heure pour effectuer notre parcours sportif de sortie de crique!
A force acharnement, Geoffrey arrive enfin sortir un bel aimara qui a mordu sur un gros shad. Beau combat surtout qu’il est sur une canne plus légère que sa canne habituelle… (1 minute de silence pour jojo pour la feu tenryu qui a cassé lors du montage des lignes snif…).
Remise à l’eau car, de toute façon, vu le poids des Glacières, par besoins de jouer les aventuriers affamés qui doivent pêcher pour leurs survies!
C’est saut mouche qui donnera le plus de résultats ,comme toujours, au niveau des attaques d’aimara. Dans rien d’eau, ces derniers attendent à l’affut la montée des eaux pour se rendre au dessus du saut. Ainsi , la moindre chose passant à leurs portées est synonyme de « casses croutes » potentiels et justifie une attaque! Attention donc on l’on met les pieds en arpentant les rochers.
Les lancers doivent être précis et surtout audacieux pour atterrir pile poil dans la zone on se cache l’aimara. Une audace qui conduit souvent à l’accrochage des leurres.
Heureusement, j’ai mon décrocheur de leurre professionnel qui n’hésite pas à se jeter à l’eau . C’est dans des moments pareil que je me dis que la vie de couple à du bon!
Elle est pas belle ma sirene?
Des aïmaras bien difficiles mais combattifs.
Ce jour là, nous rentrerons à la nuit tombé afin de mieux observer la faune.
Un œil rouge trahi la présence d’un petit caïman . Nous nous approcherons très près , il restera immobile. Nous le laisserons tranquille après une séance photo.
La tranquillité de la petite crique menant au carbet, nous laisse observer des scènes de prédations de carnassiers à l’affut du yaya imprudent.
De retour au carbet, chacun s’active pour les préparatifs de cette soirée d’anniversaire.
On sors les victuailles : magret, saumon, foie gras, grands vins type Gevrey chambertin… Pas sur d’avoir assez de trois estomacs pour ingurgiter tout cela.
Pour l’occasion, pas de gâteau d’anniversaire mais un beau jambon de noël ( c’est la période traditionnelle ) caramélisé à l’ananas et fumé au feu de bois… hummm… ça sens bon!
La recette, vous pourrez la retrouver sur le blog en suivant le lien suivant:
http://revesdamazonie.fr/jambon-de-noel-2/
On le surmonte d’une bougie… inutile d’en mettre plus, c’est juste pour « marquer le coup » et puis de toute façon, trop … me casserait le moral!!!
Une chose est sure, on est loin de l’expédition survie en forêt Amazonienne du type « kho lanta ».
Merci Geff et David pour cette sympathique soirée.
On s’accorde une belle grasse matinée le lendemain matin…
Il n’a pas plut depuis notre arrivée et le niveau de l’eau à encore baissé de quelques centimètres. Galère et mal au dos commencent a se ressentir… et au vu du peu d’activité des gros aimaras, personne n’est très motivé et on se rabat volontiers sur le « rock fishing. »
Les petits aimaras et patagaïs sont très réceptifs sur les leurres et petites cuillères …
Sur un lancer léger, c’est l’éclat !
Déjà il nous faut repartir… Derniers efforts, derniers franchissement de troncs, 3H de navigations qui nous semblent interminables et l’on aperçoit enfin de dégrad.
Ce sera la dernière sortie de la saison… rendez vous l’année prochaine en espérant que les aïmaras y soient plus réceptifs.
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