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Avr 03 2010

Sortie saut Mouche

 

Quatre jours de repos et nous partons Yoyo, David et moi sur le haut du barrage de Sinnamary, direction “Saut Mouche”. Une barque alu fileuse de 6 mètres et un moteur 30 chevaux gracieusement prêté (merci Rémy) et nous voila partis aux aurores ce vendredi 2 avril.

Spectacle Lunaire. La dévastation de la Foret

par la mise en eau du barrage Hydroélectrique de Petit Saut.

3 heures de navigation plus tard et un mal au C .. Terrible, les premières roches apparaissent ! Le niveau est très bas… David reste pessimiste quand à l’accès au carbet 5 étoiles… Nous tentons notre chance… ça passe juste!

Déchargement, tour du propriétaire et yoyo reviens de la crique en courant : « vite ma canne a mouche… aimara en vu !! » Effectivement, nous descendons et posé sur le fond dans à peine 20 cm, un joli Aïmara de 2-3 kilos sieste à l’abri du courant… En nous voyant approcher, il détale… quelques lancers qui ne donnent pas grand-chose ! Je me fabrique une canne de guerre (le matériel est resté dans la barque) : un morceau de bois vert, un nylon 170 centième, un bas de ligne acier et un hameçon spécial aimara. Le nez dans la glacière, j’attrape un pilon de poulet et hop, j’arpente la crique à la recherche d’un potentiel client… Je n’irais pas bien loin avant de voir un monstre dans un trou d’eau ! Juste le temps d’appeler David et Yoyo, mettre la vidéo en route… Premier lancé hésitant, le monstre bouge, il semble ne pas voir le poulet,… deuxième lancer, il se retourne et en une attaque fulgurante il attrape l’appât. Enorme bouillon à la surface, il est pris, il saute, tire comme un diable… un combat intense mais de faible durée. Il fini par s’avouer vaincu, je le hisse sur les rochers ! victoire ! Il est énorme… ; j’ose à peine m’approcher pour la photo. Trop gros pour nous trois, il sera relâché. Il restera dans les parages jusqu’à la fin du séjour.

 

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Apéro et petit repas mérité pour ce remettre de ces émotions, puis départ pour le bas du saut mouche. De nombreuses attaques sur nos poppers sérieusement réarmés. Beaucoup de décrochages. Mais pas un seul au sec. Nous rentrons avec la nuit. Le niveau a encore baissé. Il faut descendre à l’eau pour porter la coque… Misère, je ne vois pas le fond… je pense aux aimaras potentiel sous mes pieds… grr !!

Lavage dans la crique avant le repas… accompagné de la fameuse lampe « led lenser » de David… Punaise sous une roche, 4 Aïmaras, un de 8 kilos environ et trois autres de 3-4 kilos. Sans doute une femelle et ses prétendants. Ils n ont pas l’air agressifs…mais dans le doute je me contenterais pour me laver d’une roche plate avec 10 cm d’eau…

Deuxième jour, levé 4h30, un café et à l’attaque toujours direction le saut. Le popper est une valeur sur, chacun d’entre nous en est équipé. Ça pop dans tout les sens… Moins d’attaques que la veille mais deux Aïmaras de mis au sec. Celui de David, trop gros est relâché, le miens de taille plus raisonnable sera conservé pour le repas du midi.

On se laisse dériver dans le courant, je change de leurre pour un popper tackle house hors de prix… Trois lancers, un arrêt net du popper tel un coup de fusil dans la canne, je vois une nageoire caudale MONSTRUEUSE, rouler à la surface, puis le frein qui se met à hurler… Frein pas assez serré hélas… On dérive vite, on tente de remettre le moteur en route… trop tard ! Le bestiaux s’est joué de moi il est parti sous une branche. Des images plein les yeux… ais je rêvé ? Non…je récupère mon leurre dans un piteux état percé de part en part …pff mon joli Popper coule  à présent ! Addition salée.

Excellent repas, superbe ambiance… fou rires, on se remémore nos émotions de la journée… en dégustant une succulente raclette au reblochon cuit dans la braise!  qu’il est loin le stress du quotidien… On s’endort bercé par le cliquetis de la pluie et le cri au loin des singes hurleurs…

C’est yoyo qui le lendemain assurera la pêche avec un Aïmara de belle taille et deux poissons chats pris à l’appât. Des touches plus rares. … David ratera un gros Aïmara qui repartira avec le popper en souvenir.

A la tombée de la nuit, nous partons en commando armés de bonnes chaussures, de nos cannes, d’une bouteille contenant quelques précieux yaya vivants, tous les trois biens décidés à remonter la crique… aussi loin que nous le pourront. David et sa led lenser en tête ouvre le chemin. Soudain, il s’arrête net. Deux émeraudes percent l’obscurité. David se retourne vers nous et nous chuchotte : « c’est un félin »… Je crois que pendant les secondes qui ont suivies, j’ai arreté de respirer. Doucement j’attrape mon appareil photo, je l’allume…. Il miaule (oui mon appareil pas le félin… ceux qui connaissent mon pentax comprendrons). Intrigué ou par le miaulement ou pas nos lumières, le félins se rapproche…il est a moins de 10 mètres. Je le cherche à travers le viseur de mon appareil…rien. Soudain, une masse tachetée traverse avec nonchalance. Ocelot ? Chat margay ? Il ne semble pas effrayé, il nous fixe un moment, lève la tête pour nous sentir. Puis, fait calmement demi tour et disparaît dans la nuit.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=35TJmIzjmkI&hl=fr_FR&fs=1&&hl=en]

Nous rencontrerons également plusieurs mygales et un caïman d’un bon mètre que je ne réussirais malheureusement pas à filmer.

De retour, nous essayerons d’appeler avec le sifflet à David, un Maïpouri mais pas de réponses….

 

Je terminerais mon reportage animalier par une Iule (sorte de Millepatte) et Une sauterelle imitant à merveille une feuille, poussant jusqu’a reproduire un croquage de limbe et une maladie…

 

Le dernier jour, encore levé à 4h30, histoire d’en profiter jusqu’au bout…

Au milieu de la Brume, se lève timidement le soleil, tandis que survolant nos têtes, des couples de perroquets se mettent en quête d’un arbre ou ils pourront se délecter de fruits sucrés. Un spectacle époustouflant….

Hélas, les aimaras doivent en avoir marre de nos piercings a répétition et se montre très timides sur les touches… Un aimara s’emparera du leurre et ira se mettre sous une souche. La tentative de récupération de l’animal, par david, se traduira par la casse retentissante et définitive de ma fenwick fétiche.

Face à ce magnifique capot qui nous coûtera cher en leurres et en canne, nous rentrons au campement pour profiter des derniers instants au bord de la crique fraîche. Quelques photos, ultime baignade.

 

Un immense rapace survole a basse altitude la crique avant de s’envoler au loin… il est temps pour nous aussi de partir. Dernier regard sur ce lieu paradisiaque. Nous reviendrons ça c’est sûr…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7 Commentaires

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  1. MIMI

    très joli reportage vous en avez pris plein les yeux.super.bisous

  2. MIMI

    très joli reportage vous en avez pris plein les yeux.super.bisous

  3. sabrina

    génial on espère y retourner très bientôt

  4. sabrina

    génial on espère y retourner très bientôt

  5. Marie-Hélène

    Waou quel reportage j’en reste émerveillée.Profitez-en énormes bisoux

  6. Marie-Hélène

    Waou quel reportage j’en reste émerveillée.Profitez-en énormes bisoux

  7. Victor

    de9c19 j aime ,j aime et j aime tant te lire e0 chaque fois c est tes arcitles sont une source intarissable qui m abreuve et je de9guste chaque ligne avec de9lectation et une grande envie de tout remettre en cause .Tu as le Talent, tu as le coeur mais surtout,tu as du courage رانيا تبارك الله عليك

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