L’arrivée de la grosse saison sèche coïncident chez nous en Guyane avec la saison de la pêche aux crabes.  Sans doute en période de reproduction, ces derniers s’aventurent hors de leur trous, sont moins rapides qu’à l’accoutumée et surtout plus occupés à se battrent entre mâles ou à séduire les femelles que de ce méfier des éventuels prédateurs.

Plus motivé par le coté sportif et le coté épique de la chose, nous attendons la bonne lune et la bonne marée pour nous rendre dans la Mangrove, traquer les gros crabes.

Déjà quelques vendeurs ambulants situés au bords des routes vendant à l’unité leurs crabes nous indiquent que nous sommes proches du but et nous sommes plus motivés que jamais.

Nous Cherchons une zone accessible depuis le bord et qui semble assez dégagé. Nous observons les traces d’autres pêcheurs de crabes comme nous qui semblent eux aussi bien au courant du filon.

Chacun sa technique… pique, pince, mini balai à gazon voire filet à papillon. Nous voila solidement chaussés prêt à affronter la vases et ses habitants comme les taons et les moustiques.

Déjà l’on voit au loin un premier gros crabes! Il nous a repéré et le temps de la rejoindre, il a déjà rejoint son trou et impossible de l’en faire sortir. Pas grave, en arpentant la zone, nous en trouverons plusieurs autres.Pas évident sans y mettre les mains de les mettre dans le sac. Certains ont des pinces énormes et ne lâchent pas prises.

Très facile de se perdre dans la Mangrove, entre feu de l’action, racines, branches…, on a bien du mal à retrouver la barque.  Mon sac commence à peser.  Je ne sais pas combien j’en ai mais je m’arrêterais là pour aujourd’hui.

C’est une épreuve très physique mine de rien, je suis trempée par la sueur.

Retour à notre embarcation, pour le comptage des scores de chacun et rinçage des crabes. Les plus petits sont relâchés.

Chacun se raconte son expérience… pas si facile que cela la pêche aux crabes.

Bonne rigolade en tout cas. Petite compétitions, on compare les prises de chacun.

and the Winner is…..  Moi!!!!!

18 crabes à mon actif…(contre 15 et 16 pour David et  Yohan) pas mal, je suis fière de moi!

J’y retournerais bien, mais on en a suffisamment et la marée à bien descendu rendant les berges moins accessibles.

Allez, c’est déjà pas mal, on rentre. Le retour est agité, des vaguelettes inquietes David. La Barque alu que nous avons est une fileuse qui bien que très rapide à des bords très bas et n’est pas taillé pour la mer ou l’embouchure.

Enfin, le dégrad en vue, nous sommes arrivées… euh, mauvaises surprises… Le niveau de l’eau a considérablement baissé et une langue de vase d’une quinzaine de mètres nous empêche d’accoster.

Il nous faudrait attendre plus de trois heures à cuire au soleil pour que enfin l’eau soit suffisamment haute pour rejoindre la berge et pas d’autres dégrads à proximités. Yohan teste pour voir si la vase est solide… Il s’enfonce jusqu’au genoux….Oupsss…

Cela ne décourage pas les garcons qui se jetent à l’eau … ou plutôt à la vase corde en main et rampent comme ils peuvent. Je suis pliée de rire et je reste bien au « propre  » dans la barque… et oui, une fois la barque tirée sur la berge, il va bien falloir quelqu’un pour conduire la voiture et vu leur état, il est hors de question que cela soit eux!

Ils sont beaux tiens…, ils sont heureux comme des gosses!

Bravo en tout cas… la mission est accomplie!

Retour à la maison pour le rinçage minutieux des crabes des Mangroves. Ils sont bien vigoureux et ils continuent même à se battre dans le petit bateau en plastique.

La pêche fut bonne, de quoi inviter les amis pour une soirée dégustation. Ils seront consommés Nature avec une mayonnaise maison ou en préparation de Crabes farcis ou d’un Matoutou de crabes.

Rendez vous l’année prochaine peut être… pour la troisième édition…