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Mai 03 2012

Les chutes Grégoire

En compagnie d’une bande d’aventurier à savoir Cédric, Benjamin, Geoffrey et David, nous profitons de quelques jours ensoleillés en pleine période de saison des pluies pour se faire une virée en canoé sur le Sinnamary, fleuve ou se situe le Barrage de Petit saut.

Hum … Ils sont en train de faire un lâché d’eau au niveau des vannes d’évacuation du barrage . Le niveau monte vite… Allons nous jouer la carte de la sécurité et faire demi tour??? Nannnnn… on est des vrais guerriers et nous affrontons le danger au risque de périr noyés!

Allez, on décharge tout… et on charge les canoés. On avait dit « voyager léger  » les amis!!! Vous êtes sur que pour deux jours et une nuit, on avait besoin d’un cubi de rhum et d’un autre de 5l de vin rouge?? sans compter les deux pack de bières…

Bref, on démarre… du moins on essaye. Le deuxième moteur lui ne veut pas partir… Plus récent que la relique que l’on m’a prêté qui lui démarre au quart de tour , Le 2,5cv quasi neuf fait le capricieux! grrrrr salopris de SUZ***!

Au bout de presque une demi heure de négociations, enfin, on y arrive et on prends le départ… enfin presque! Un des canoés est trop chargé et manque de se renverser. On transvase Cédric dans notre canoé qui se place comme il peut et Hop ENFIN, on part.

Le courant est assez fort et nous descendons a vive allure jusqu’à l’endroit où nous devons nous rendre… Heureusement que je suis là pour trouver l’intersection et l’entrée du sentier sinon on se serais peut être retrouvés à Sinnamary… Descendre le courant c’est facile, le remonter c’est déjà beaucoup moins drôle!

Le niveau continue à monter, les criques sont inondées et nous permet de naviguer sans avoir à effectuer de portages. Nous arrivons à destination.

C’est l’heure du casse croute… bien arrosé (forcement faut mieux repartir à vide donc tout boire… lol). Sieste et repos obligatoire…pour le reste de l’après midi  (suis saoule!!!) . Tout autour de nous, martins pêcheurs, colibris, toucans… et tant d’autres espèces d’oiseaux font de ce lieu un vrai Havre de paix. L’eau claire incite à la baignade. Petit coin de Paradis au cœur de la foret tropicale!

Je ferais un essai de navigation pour m’entrainer à barrer le canoé avec le petit moteur. Je la pensais au point mort mais non en faite… Quand je réussi enfin à le démarrer, il embraye direct et je me retrouve à gravir la berge en canoé… Je parviens à l’éteindre enfin,  mais l’arrière du canoé encore dans l’eau s’enfonce  , juste le temps de sauter à l’eau  et tenter un sauvetage du moteur avant qu’il ne se noie. Oups… trop tard! Finalement avec un petit séchage, il repartira nickel! C’était ma petite aparté « féminine blonde » du weekend.

Je me remet tranquillement de mes émotions et le soir arrive avec au menu : « Raclette de Guerre »… pour les non initiés il s’agit de charcuteries avec Camemberts et reblochons enveloppés dans du papier alu et mis à fondre sur la braise. On est bien loin du couac – sardine des aventuriers! Bref pour le régime, on verra plus tard!

Un Régal pour les yeux et les papilles.

Au départ motivé par une balade nocturne en Foret dans l’espoir de voir des animaux, je me dégonfle surtout avec l’arrivée d’une belle averse…

Cédric, David et Benjamin plus courageux partent en expédition.

Pendant ce temps là, avec Goeffrey, on décide de descendre la petite crique à la rame équipés de nos cannes à pêche,  dès fois qu’un aïmara suicidaire se promène. D’un seul coup, je vois deux yeux brillants qui transpercent la nuit… Juste un Pian. Le Pian est un Opossum, sorte de gros rat de pratiquement la taille d’un chat. La journée, il la passe à dormir dans le creux d’un arbre et la nuit, il descend à la recherche de nourriture. Assez moche et plein de dents, j’évite de trop m’approcher.

De retour au carbet, nos trois aventuriers ne mettent pas longtemps à nous rejoindre. Apparemment , ils n’ ont pas vu grand chose non plus, si ce n’est quelques insectes. Il ne sont pas allés très loin sur le sentier, en effet ce dernier suite à l’averse est boueux et la crique qu’il faut traverser à pieds est haute obligeant à la quasi immersion.

Araignée Nocturne Amblypyge , impressionnante mais complétement inoffensive.

Tout le monde rejoint son hamac et personne ne tarde à trouver le sommeil bercés par le bruit de la forêt et de la pluie ( et des ronflements de jaguar de mon voisin!!!!)

Première levée… (comme d’hab), je tente quelques coups de leurres qui s’avèreront infructueux. Le reste de la troupe se réveille. Le niveau de l’eau a bien baissé durant la nuit, signe que les vannes du barrage sont enfin fermées. Ouf… on va pouvoir rentrer!

Encore une belle journée qui s’annonce. Un occasion à ne surtout pas rater pour aller enfin faire découvrir à Geoffrey, Benjamin et Cédric la chute Grégoire. Surtout qu’à la base, on est un peu venus pour ça!!

On est parti sauf Benjamin qui à decidé de faire du boudin dans son hamac vexé sans doute de n’avoir rien vu à la sortie nocturne de la veille. Tant pis, les absents ont toujours tords…

Premier obstacle à franchir un gros tronc étroit au dessus du vide … Au cirque j’aurais pu faire clown mais surement pas funambule… c’est David qui m’aide à traverser. Lentement mais surement , je franchi la première épreuve!!! yessss!

Le reste du sentier sera ponctué de traversés de criques infestées d’ Aimaras, de passages boueux, de racines ou il faut faire attention de ne pas se tordre le pied, chablis à contourner, zone de Mangrove ou il est facile de se perdre… et tout ça, en TONG !!!! Heureusement que j’avais prévenu Geoffrey de prendre des bonnes chaussures… tout ça pour oublier les miennes ! Remarque c’est plus facile à nettoyer, ça sèche plus vite et pas d’ampoules!

Nombreuses sont les pauses pour observer les différentes traces d’animaux que nous rencontrons et essayons d’identifier.

Tiens un Porc Épic qui a du tomber de l’arbre au vu d’une nombre d’épines qu’il a laissé au sol.

Un porc epic est un très gros rongeur dont l’apparence rappelle celle du cobaye. Il a développé un système de défense qui consiste en cas d’attaque à libérer les longues épines qui recouvre son corps. D’ailleurs voici une photo rigolote (sauf pour le concerné )   trouvée sur Internet d’un chien Guyanais qui pas au courant à voulu jouer avec . Les épines se détachent très facilement de l’animal et bien que pas douloureuses , elle ne sont pas faciles à extraire un fois plantées dans la chair de l’agresseur. Je pense que le pauvre Ouaf s’en méfiera d’avantage la prochaine fois…

Ci dessus une jolie fleur ressemblant à un ixora et à gauche des traces fraîche de Tatou sans doute à la recherche de vers de terre.

Cela fait déjà 1 H que l’on progresse quand nous entendons enfin le bruit de la cascade. Prudence, le sentier est de moins en moins balisé et pour ne pas se perdre sur le chemin du retour puisque nous ne seront plus guidés par le son de la cascade, nous cassons quelques brindilles à l’envers et marquons précautionneusement les arbres.

Enfin, le spectacle s’offre à nous. Le soleil se reflète sur la grande cascade et des papillons Morphos la survole . Tout le monde se presse pour approcher de plus près et admirer la scène du Paradis.

On s’offre une baignade bien mérité dans cette eau fraiche qui s’offre à nous. Toute l’équipe à le sourire jusqu’aux oreilles.

Elle est pas belle la vie?

Cédric et David partent explorer les environs pendant que je profite des joies de ce jacuzzi Naturel.

Rhoooo… Un AIMARA dans le courant!!!!…Ah ben non en fait, c’est Geoffrey qui lutte contre le courant… C’te tronche!

Le temps passe trop vite et il nous faut déja repartir si l’on veut réussir a rejoindre le degrad avant la nuit. L’on reviens donc sur nos pas en longeant la crique quand tout à coup, une ombre noir contrastant avec le fond clair sablonneux remonte lentement le courant de la crique . Pas de doute, ce n’est ni un rocher , ni un tronc. C’est un AIMARA et il est Monstrueux.

Évidemment, pas de canne à pêche a portée de main… grumfff

David tente une approche pour le faire réagir avec un morceau de bois… En une fraction de seconde et un demi mouvement de caudale, le Poisson disparait sous un entremêlement de Buches le rendant cette fois ci complétement invisible.

Frustrées, nous entreprenons notre route .

Pour ma part, je m’imagine déjà revenir et arpenter la minuscule crique avec ma canne à pêche afin d’y déloger les montres qui s’y trouvent… Je m’imagine la violence du  combat pour l’empêcher de rejoindre une souche qui serais salvatrice pour lui.

Perdue dans mes pensées et stratégies de pêche, c’est à peine si je vois les obstacles défiler et le retour me semble plus rapide qu’à l’aller.

Nous rejoignons en à peine plus d’une heure le point de départ du sentier.

Le temps de raconter à Benjamin nos aventures et de plier les affaires, charger les canoés et reprendre la direction du barrage.

Nous arpenterons quelques criques sur le chemin du retour histoire de découvrir des animaux. Nous croiserons un agouti. Les troncs au travers des criques empêcherons notre progression. Dommage.

Voici une petite vidéo de notre grand aventurier du weekend, franchement débarqué de sa Bretagne pour s’installer quelques temps en Guyane. Je pense que si ce n’est deja le cas … il risque de tomber amoureux de cette Belle Guyane si chère à mes yeux également.

3 Commentaires

  1. Marie-Hélène

    A la lecture je me suis crue il y a deux ans avec vous !!! Je me suis rappelée avec bonheur ces deux jours passés aux Chutes Grégoire… Endroit magique et de ravissement, pourvu qu’il continue à livrer sa beauté pour longtemps…

    1. David

      sauf qu’avec toi, nous découvrions ces lieux.

  2. Gilbert BILANGALIZA

    Merci de nous apprendre que le porc epic libère ses épines pour se défendre

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