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Août 15 2012

les Aventuriers de L’aimara perdu…

Il était une fois en Amazonie, trois aventuriers intrépides qui décidèrent de partir découvrir des criques inexplorées au fin fond de la forêt Guyanaise, à la recherche de ce poisson féroce et légendaire… L’Aïmara!

Le Bon, alias  Geoffrey ou Jojo l’aventurier! As de la vaisselle et de la préparation du ti-punch qui déménage!

La Brute, alias David ou Fouinou! Barreur hors pair se frayant un chemin à tronçonneuse et Champion de la sieste en Hamac.

et enfin :

Le Truand, alias Sabrina ou Chafouine, Spécialiste dans la traque du gros poisson et cuisinière de nouille et conserve hors paire!

Les voila tous les trois partis , prêt à affronter la Terrible Jungle.

Après plusieurs heures à naviguer sur l’eau au milieu des dangereux arbres immergés suite à la mise en eau du barrage, nous arrivons à la fameuse crique prometteuse repérer sur la carte quelques jours auparavant.

Nous installons notre campement sur la berge et nous partons rapidement à la pêche, histoire de vérifier la présence des Aïmaras. Les premiers lancers seront concluants. L’on se rend compte de suite que les poissons ne sont pas habitués à être pêchés aux leurres par ici.Ils n’hésitent pas à sortir complétement hors de l’eau pour attaquer férocement les poppers , les ratent souvent et n’hésitent à revenir plusieurs fois dessus.

J’ouvrirais le bal avec un beau spécimen de poisson Madame, aux couleurs splendides, suivi quasiment au même moment de Geoffrey qui pique enfin le premier aimara sur son popper maison.

Un aimara un peu plus gros viendra attaquer le popper de David puis le mien situés juste derrière mais il n’arrivera pas à se piquer. Plusieurs lancers au même endroit  continuerons à susciter son agressivité. On le voit  même suivre le leurre et faire demi tour au moment ou le leurre rejoint le bateau et sors de l’eau.

L’idée me viens alors de changer le popper pour une grosse cuillère, histoire d’aller le chercher plus en profondeur! STRIKKKKE!

il a attaqué franchement et se défend comme un diable et tente de passer sous le bateau. Peine perdue, en quelques minutes , il est hisser dans l’épuisette.

eT Hop! , un point pour la Chafouine!

David lui aussi ramènera son premier aimara sur cette même cuillère!

La nuit commence à tomber. Le temps pour nous de rejoindre le campement brousse. Un bon et copieux repas et quelques ti punch bien corsés nous aiderons à nous endormir malgré les hurlements puissants et sonores des singes hurleurs qui semblent se rapprocher de la zone.  Qu’importe, nous finirons pas nous endormir sereins et heureux de cette aventure qui débute fort bien.

Réveil matinal pour moi , en même temps que les aras et toucans non loin du campement. Quel bonheur de se savoir si loin de tout et être certains que personne ne viendra nous déranger. je réveil la troupe et je trépigne déjà de retourner à la pêche!

Petit déjeuner et nous voila ENFINNNN en train de prospecter le crique. Elle n’est pas très grande et avec trois pêcheurs à l’affut sur la barque c’est un peu à chaque virage la compétition. La frénésie de la veille semble s’être calmée un peu. Les attaques sont moins fréquentes.  Je commence à douter d’en sortir un ce matin , quand au moment ou je ramène mon Popper au bateau et m’apprête à le sortir de l’eau , un aïmara se jette dessus violemment à moins d’un mètre du bateau. je reçois une gerbe d’eau, montée soudaine d’adrénaline avant d’enclencher un combat, il se débat, il saute et me donne du fil à retordre! Au moment de l’attraper avec la pince, il fait une dernière chandelle surprise et il se décroche! ….C’est ainsi, il ne sera pas pris en Photo celui là.

Nous décidons de démonter le campement, en vue de prospecter une autre crique plus haut sur le lac. L’avancée est lente car les arbres sont à fleur d’eau sont nombreux et l’erreur pourrait nous faire tous chavirer. Un takariste observe à l’avant du bateau.

Nous avons enfin rejoins le chenal du lit du Sinnamary. Nous observons la carte et choisissons une nouvelle destination. L’heure avancée et le ciel menaçant à l’horizon, nous contraindra à changer nos projets plusieurs fois en cours de route. Deux – trois prospections de criques ne donnerons rien de concluant, les criques sont trop petites et pas suffisamment intéressantes.

Les plusieurs tentatives de pêches aux leurres à l’aimara puis à l’acoupa rivière s’avèreront décevantes également.

Nous finirons, la nuit approchant à établir un campement non loin d’une petite crique barrée par un tronc que David décidera  de tronçonner! Une excuse surtout pour essayer sa nouvelle tronçonneuse… Il s’en donne à coeur joie et alors que le tronc est presque vaincu, l’arbre se pli vers le bras prêt à se rompre et coince malencontreusement la lame de la tronçonneuse! Ah bravo! on à l’air malin maintenant!

J’observe moqueuse les deux aventuriers intrépides entrain de faire des acrobaties pour libérer la tronçonneuse! Geoffrey, tel HULK, soulèvera le tronc suffisamment pour nous sauver de ce mauvais pas! Bravo et Bonjour le mal au dos qui va suivre… Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

L’ arbre est toujours à la même place au milieu de la crique nous empêchant d’avancer! Goeffrey, essaye de faire tomber l’arbre en sautillant dessus… Je le crois bien optimiste…, il lui manque encore quelques bouillons d’awara pour y arriver!!!

Enfin camps installé, hamacs tendus, nous voila motivés pour trouver un acoupa à faire griller pour le soir! Après avoir balayer la zone et essayé toute la panoplie de leurres souples et durs qui sont censés prendre des acoupas, nous sommes forcés de constater que le nuit est tombée et que nous sommes toujours bredouilles!

Un copieux plat de pâtes de retour au campement, viendra se substituer à l’acoupa… et nous rejoignons Morphée pour une bonne nuit de sommeil bien au sec dans nos hamacs!

Réveil avec le lever du jour afin de rejoindre à la fraiche le saut Takari. Mes premiers lancers seront gratifiés de deux belles attaques d’aïmaras piqués mais décrochés aussitôt.  Les aimaras sont très difficiles.

Ce sont les criques environnantes du saut qui donnerons le plus de résultats.

Ayant peu d’espoir de faire un gros Aimara, je prend ma petite canne et mon dernier achat , un petit moulinet okuma en taille 3000, plutôt destiné à la pêche à l’acoupa. Je monte une cuillère sur un bas de ligne en acier, … on sait jamais tout me même.

Je jette ma cuillère sans conviction à proximité d’un tronc situé juste au dessus d’un trou d’eau.

D’un seul coup, alors que je pense m’être accroché, je vois une énorme tête sortir de l’eau, c’est un Aimara! J’ai encore du mal à réaliser , je pense halluciner…. il me semble si… si ENORMEEE!!! , je ferre plusieurs fois , afin d’être certaine qu’il ne se décroche pas. Je regrette soudain d’avoir pas entre les mains mon autre grosse canne!  J’anticipe ces mouvements et maintient la canne haute afin de lui maintenir la tête pratiquement hors de l’eau et d’empêcher la tresse de frotter sur la roche. A ma grande surprise, j’arrive à la maitriser assez facilement.  Je hurle à David et Geoffrey de venir m’aider et d’apporter l’épuisette, en leur criant « c’est une MOLSE!!! »

C’est Geoffrey qui attrapera le monstre à l’épuisette. Je suis tellement heureuse de l’avoir mis au sec, que j’en tremble de tous mes membres.

Je ne sais comment le prendre pour la photo, il est lourd, trop lourd et surtout il a des dents impressionnantes. David m’aide à la porter pour la photo. Même lui à du mal à le soulever. Je n’ai ni mètre ni peson… dommage! Geoffrey et David l’estime à 18 kilos. Pour ma part, je suis certaine qu’il fait plus de 15 kilos.

J’essaye de faire une photo de moi seule avec lui, quand soudain, il gesticule, la pince s’ouvre et libère le poisson qui retourne à l’eau.

Je me dit mince, … dommage !

Je réalise soudain que je ne lui avait justement pas enlevé la cuillère de la gueule et que par conséquence, il est toujours au bout de la canne!

Vite!, C’est Geoffrey qui tiens la canne et qui combat à nouveau le poisson, pendant que David, le capture à l’épuisette!

Allez, vite, on lui retire la cuillère à l’aide d’une tong, la pince à anneau brisé etant pour le coup trop petite. Je le saisie à nouveau avec la Boga , dernièr effort pour le soulever en évitant la grimace pour la photo et enfin, je lui rend sa liberté.

Pendant que mes deux coéquipiers se sont remis à pêcher, je reste assise à regarder le forêt. J’ai du mal à me remettre de mes émotions. Je me sens incroyablement bien ici dans cette Jungle Guyanaise.

Nous prospectons d’autres endroits dans les environs, j’ai changé de canne pour ma plus grosse avec un gros leurre souple, je vise une zone calme juste derrière un courant, un endroit typique ou aime se mettre à l’affut le grand prédateur recherché.

Bingo! Il y avait bien quelqu’un à l’affut à cet endroit là! Un Aimara de belle taille mais qui me semble pour le coup minuscule par rapport à l’autre.

Je cherche ma pince derrière moi pour le saisir par la gueule et le sortir de l’eau.  Pendant ce court moment d’inattention, le filou en profite pour passer sous un tronc.  Je suis en équilibre sur le tronc, il y a beaucoup de courants en dessous.

Je le sais toujours au bout et bien accroché… je vois d’ailleurs sa queue dépasser d’un coté et mon fil de l’autre.

Encore Une fois, David me prêtera assistance pour m’aider à le sortir de là et l’attraper.

Une petite photo et hop, remise à l’eau. Je pense qu’il devait devait faire 5 ou 6 kilos .

Il semblerait que la chance me sourit aujourd’hui. 😉

Geoffrey aura lui aussi des attaques aux leurres souples mais hélas, ils se décrocherons.

Le ciel deviens menaçant, l’orage commence à gronder, juste le temps pour nous de rentrer. Nous serons contraints de nous réchauffer et consoler au Rhum! de toute façon, il pleut! Grosse sieste en perspective.

Enfin, une accalmie, nous en profiterons pour entamer un contest de pêche à la carpe et au yayas destinées à servir de vifs pour l’Acoupa. Peut être acoupa et aimaras seront plus mordeurs à l’appât.

Moment de détente fort sympathique à l’abri de la pluie et du soleil quand soudain en face de nous , à quelques mètres viens se poser un rapace. Il semble être habitué du coin et de la présence humaine.

Il regarde avec grand intérêt les yayas que nous sortons de l’eau. David lui en jette un, qu’il attrape avec dextérité. Il restera un bon moment à coté de nous ayant bien compris l’utilité de côtoyer des pêcheurs.

Une fois bien nourri de carpe et yaya, il s’en ira rejoindre un tronc mort en hauteur.

La pêche au vif ne fera monter aucun Acoupa, ni aucun Aimara.

Sur le chemin du retour, de nuit, nous observons les berges à la recherche de yeux qui se reflèteraient dans nos lampes et trahiraient la présence d’un animal. Nous croiseront divers serpents et un Oeil Rouge trahira la présence d’un Caïman.

Jeff à l’avant décide de l’attraper sans vraiment se rendre compte de sa taille. C’est son premier, petite appréhension au départ puis franchement il saisie la tête de l’animal avant de le hisser à bord de la coque alu. C’est un Caïman Gris. Bravo, pour une première prise à main nue, c’est un gros!!!

Bravo à notre aventurier! Il remet le caiman à l’eau qui reste à proximité. David tente à son tour le l’attraper et même si il semble se laisser faire, il plonge juste au dernier moment avant de ressortir quelques mètres à peine plus loin.

Nous le laissons en paix et rejoignons notre campement avec des images plein la tête de cette journée assez exceptionnelle.

Une belle grasse matinée sera à l’honneur le lendemain matin. Notre expérience de la veille nous a bien montré qu’il ne servait a rien de se lever aux aurores. Direction le même spot de la veille. Le Molse n’a pas remordu… snif!

Geoffrey sauvera de la bredouille et prendra un magnifique Aimara, sans doute le même qui lui avait croqué son leurre la veille! Vengeance!!! lool

De belles photos avant sa remise à l’eau.

La pêche restera très médiocre ce jour là! Pas grave, nous profitons du lieu et d’une baignade rafraichissante dans la crique.  Fini le calme d’ailleurs, nous ne sommes plus seuls, déjà d’autres personnes ont eut aussi decidés de profiter de ce week end du 15 aout.

Dernier soir et dernière tentative de pêche de nuit sur un spot différent de celui de la veille. Geoffrey se fera démonté par un Aimara qui devait être sommes toute assez gros. Dommage!

Ouf, mon record ne sera pas battu à cette sortie ^_^

Dernier repas et toujours pas de poisson au menu mais quelques rations militaires de secours qui feront bien l’affaire.

 C’est le dernier jour… les Aimaras sont toujours aussi peu mordeurs. Nous profitons de notre dernière matinée pour tenter les dérives pour trouver les Acoupas aux leurres souples.

Au détour d’un virage, c’est encore Geoffrey qui nous fera  (enfin),  un Acoupa d’exception.

Bravo! Celui là sera exceptionnellement conservé. J’en prendrais un plus petit quelques instants plus tard qui se décrochera tout seul au moment de le mettre dans le bateau. Auras t il prévenu les autres mais en tout cas, plus aucune touche!

Hélas, le temps passe, le moment de repartir approche. Nous quittons à regret notre petit coin de Paradis mais nous reviendrons bientôt quand les eaux auront un peu baissé découvrant les berges d’avantages et rendant la prédation des Aimaras plus active.

 

 

 

 

 

1 Commentaire

  1. Monnot Michèle

    Très beau reportage très intéressant voire palpitant. Bravo ma fille. Je t’embrasse bien fort.

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